Rencontre avec Patrick Viveret"Pour affronter la fin des temps modernes, il nous faut réintégrer le meilleur de la tradition et de la modernité pour en écarter le pire."
Économiste et philosophe, magistrat honoraire à la Cour des comptes, partisan de la “satiété joyeuse” et du buen vivir (bien-vivre), Patrick Viveret nous explique pourquoi, à son sens, la crise que nous traversons n’est pas économique mais culturelle et spirituelle, et comment une nouvelle manière d’être au monde nous permettra de nous reconnecter à cette énergie foncière qu’est la joie de vivre.
EXTRAIT : « J’ai le sentiment que l’on est plutôt dans une fin de cycle et que se présente une conjonction de plusieurs fins de cycles. Et notamment la fin du grand cycle des temps modernes, une période marquée par l’idée d’émancipation avec la liberté de
conscience, l’individuation, les droits humains – et en particulier le droit des femmes –, tous éléments éminemment positifs partis d’Occident avant de devenir mondiaux. On pourrait ajouter que la domination occidentale, blanche et patriarcale, touche aussi cycliquement à sa fin. »
Entretien mené par Bernard Chevilliat à retrouver dans ULTREÏA ! #11