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02Hiver 2015

\Nœuds et Labyrinthes - Dossier\Les religions ont-elles une conscience écologique?

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Les religions ont-elles une conscience écologique?

Seyyed Hossein NASR, Satish KUMAR, Michel Maxime EGGER, Mohammed TALEB, Dominique LANG

dossier ULTREIALa modernité techno-industrielle, si prédatrice et indifférente à l’égard du milieu naturel, se retrouve aujourd’hui au banc des accusés, au même titre que la plupart des religions qui auraient longtemps cautionné ses pratiques dévastatrices en conférant à l’homme un rôle dominateur.
Aujourd’hui, face à l’ampleur de la crise, un mouvement se fait jour qui révèle un renouvellement profond de la “théologie de la nature”, notamment dans les religions monothéistes. Un événement qu’un Martin Heidegger avait annoncé en affirmant qu’à l’âge de la technoscience, “seul un dieu peut nous sauver”. En prêtant voix, ici, à différentes traditions, nous tenterons de définir quel est le degré de conscience écologique des religions et quel pourrait être leur rôle dans la mise en œuvre d’une nouvelle éthique de la terre. 

Seyyed Hossein Nasr, qui posa les prémisses d’une philosophie de la nature d’inspiration soufie voilà bien des années, conditionne la résolution de la crise environnementale à la redécouverte de la sacralité de la nature et de notre responsabilité à son égard. Une redécouverte qui doit s’enraciner dans la religion, entendue dans son sens le plus universel.

Célèbre militant indien proche de l’esprit de Gandhi, Satish Kumar livre quant à lui une réflexion sur les liens étroits et exemplaires
entre milieu naturel et “trinité” hindoue– Brahmâ, Vishnou et Shiva –, principes de création, continuité et destruction.

La tradition chrétienne a-t-elle eu une responsabilité dans le processus de désacralisation du monde ? Le sociologue Michel Maxime Egger
s’affronte à cette question avec une objectivité bienvenue. Là où, selon lui, les théologiens catholiques et protestants répondent souvent par la négative à “Y a-t-il du sacré dans la nature ?”,l’Église orthodoxe ménagerait une voie alternative où seraient reconnues et célébrées “la semence et la trace de Dieu” dans l’univers.

“Qu’as-tu fait de ton frère l’univers ?” Paraphrasant la question de Dieu à Caïn, les tenants de l’écologie profonde demandent aujourd’hui des comptes au christianisme, qu’ils tiennent pour complice de la destruction de la planète. Cependant, depuis plus de quarante ans, des hommes comme Jacques Ellul, Théodore Monod ou Jean-Marie Pelt font écho à François d’Assise et témoignent d’une nouvelle sensibilité chrétienne. Parmi ces justes émerge la figure de Jean Bastaire, homme de lettres et fervent défenseur de la terre pour qui la foi “doit prendre à bras-le-corps « l’amour du monde » comme réalité matérielle transfigurée par le divin…”, selon les mots du père Dominique Lang qui nous en dresse un portrait inspiré.

Mépris de la terre, haine de la nature et dévastation du monde : à ce scandale contemporain s’oppose la vision des peuples autochtones,
dont la voix, trop souvent étouffée, vient percuter notre conscience.  Le philosophe Mohammed Taleb plaide ici pour un “réenchantement du monde” qui s’en inspire et nous en rappelle les principes élémentaires : cosmos vivant, nature animée, matière spiritualisée, lieux porteurs de sens et corps pénétrés d’énergie…

Grand dossier composé de 5 articles à retrouver dans ULTREÏA ! n°2: 

“TOUTES les ÉCRITURES SACRÉES SOULIGNENT NOTRE RESPONSABILITÉ ENVERS la NATURE…” entretien avec Seyyed Hossein Nash

TERRE, ÂME, SOCIÉTÉ : les TROIS DIMENSIONS de l’ÉCOLOGIE HINDOUE par Satish Kumar

La TROISIÈME VOIE par Michel Maxime Egger

RELIÉS à la VIE. L’ÉCOSPIRITUALITÉ des PEUPLES PREMIERS par Mohammed Taleb

Le CHRISTIANISME COSMIQUE de JEAN BASTAIRE par Dominique Lang

Feuilleter les premières pages de chaque article : Dossier #02

 

©2005 by Dang Ngo