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05Automne 2015

\Excursus\Sacralisation du corps féminin dans l’art de l’Inde

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Sacralisation du corps féminin
dans l'art de l'Inde

Amina TAHA-HUSSEIN OKADA

Sanchi (Madhya Pradesh, Inde centrale), sanctuaire bouddhiste (patrimoine de líUNESCO depuis 1989), Grand Stupa (Stupa 1 ; fondÈ par líempereur Ashoka au 3e s. av. J.ñC. ; restaurÈ au 2e s. sous les seigneurs Sunga), porte orientale / Torana est (pÈriode Satavahna, 2e/1er s. av. J.ñC.). Salabhanjika (jeune femme qui tire une branche ‡ elle). Personnage-support de líarchitrave. Sculpture, pierre.

Dans l’Inde ancienne et médiévale, la seule vision d’une beauté féminine parfaite autant qu’idéale était tenue pour être de bon augure et hautement bénéfique. 
D’où la présence répétée, sur les murs des temples et des sanctuaires, de ces ravissantes effigies sculptées, représentations symboliques d’une grâce empreinte de sensualité.

EXTRAIT : « Il est, au nombre des motifs qui composent le riche répertoire de l’art indien, un thème séculaire, et presque immémorial, empreint d’une profonde portée symbolique et d’une grande poésie. Ce thème, qui traverse les siècles et embrasse tout le spectre des styles et des variations locales ou régionales, est celui de la “divinité à l’arbre” ou shâlabhanjikâ : une femme, prenant appui sur la souche d’un arbre dont elle enlace le tronc du bras ou de la jambe, agrippe de sa main gracieusement levée au-dessus de sa tête une branche couverte de feuilles, de fleurs ou de fruits. Par le simple contact de sa main ou la pression de son pied, la dryade fait aussitôt reverdir, fleurir ou fructifier l’arbre mort – que sa seule présence et l’éclat de sa beauté ont suffi à régénérer et à revivifier. »

A retrouver dans ULTREÏA ! 05

© Roland et Sabrina Michaud/AKG images