Jacques Lacarrière se percevait comme un “Homme traversé” et un “demi-Grec”, mais aussi un oiseleur du temps, un compagnon de l’errance, un arpenteur des routes. Il est celui qui ne cesse de cheminer et nous convie à sa table afin de nous faire partager sa connaissance du monde.

EXTRAIT: « Tel le bernard-l’ermite, il chemine en son temps, à son rythme. Il part, sac au dos, sans coquille ni maison qui l’attendent. Partout où il se trouve, il agit selon les lois de l’hospitalité et se fait accepter tel un étranger qui participe pleinement, mais avec discrétion, à la vie de ses hôtes. Ouvert de tous ses sens aux mondes qu’il traverse, à leurs paysages, leurs ciels, leur géographie, il en est le
passant qui poursuit ses chemins. Son école de la connaissance est “buissonnière”, comme il se plaît à le confier. Ce qu’il en rapporte, notes, photographies, pierres, rencontres, musiques constituent les sédiments de sa mémoire. Pour ce saturnien, il n’est pas impensable d’être tout à la fois poète, écrivain, voyageur, traducteur, conteur. »

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© Sylvia Lacarrière