Edgar Morin, de son vrai nom Edgar Nahoum, né à Paris le 8 juillet 1921, est un sociologue et philosophe français, d’origine juive séfarade. En 1942, Il obtient une licence en histoire et géographie et une licence en droit et entre dans la Résistance jusqu’en 1944, comme lieutenant des Forces françaises combattantes. Il y joue un rôle actif et prend le pseudonyme de Morin, qu’il conservera. À la Libération, il écrit L’an zéro de l’Allemagne où il décrit la situation du peuple allemand. À partir de 1949, il s’éloigne du Parti communiste français. Considéré comme antistalinien, il en est exclu peu après. En 1950, il entre au CNRS où il mène en 1965 une étude pluridisciplinaire sur une commune de Bretagne et publie en 1967 La Métamorphose de Plozevet.
Il s’intéresse à des pratiques culturelles émergentes et écrit : L’Esprit du temps (1960), La Rumeur d’Orléans (1969). Il cofonde la revue Arguments en 1956 puis fonde (codirecteur de 1973 à 1989) et dirige le CECMAS (Centre d’études des communications de masse), qui analyse et publie des travaux sur la télévision et la chanson dans la revue Communication,s qu’il dirige jusqu’à aujourd’hui.
Dans les années 1960, il séjourne près de deux ans en Amérique latine où il est enseignant à la Faculté latino-américaine des sciences sociales. En 1969, il est invité à l’Institut Salk de San Diego. Il y rencontre Jacques Monod, l’auteur du Hasard et la Nécessité et y bâtit les fondements de la pensée complexe, comme ceux de ce qui deviendra sa Méthode.
Aujourd’hui directeur de recherche émérite au CNRS, Edgar Morin est docteur honoris causa de plusieurs universités.