Le désir de partir
« On peut voyager les yeux fermés. Cela se voit souvent, en tout cas avec un seul œil ouvert. Des hommes et des femmes, souvent regroupés et guidés, dans tous les pays du monde, offrent un voyage à leur caméra, ou à leur appareil photographique – qui se confond souvent, aujourd’hui, avec un téléphone. Ils placent cet objet entre le monde et eux et se déplacent ainsi. Ils en rapporteront des images plates et immobiles, qu’ils n’ont pas vues et qu’ils ne regarderont jamais.
On peut aussi voyager autrement, en recherchant non pas le souvenir, mais l’oubli. »