Peindre le RêveArt et culture des aborigènes australiens
L’art moderne aborigène a permis, par l’usage de nouveaux matériaux, de rendre permanent un art éphémère autrefois lié aux sites cérémoniels.
James Cowan, écrivain fasciné par les peuples indigènes, qui œuvra en tant que gérant d’un centre d’art aborigène au cœur de l’Australie, nous aide à percer le mystère de ces peintures, évocations symboliques des Rêves du “temps des ancêtres”.
EXTRAIT : « L’histoire du courant artistique aborigène d’Australie a débuté il y a près de quarante cinq ans dans la communauté de Papunya, dans l’Outback, à l’ouest d’Alice Springs. Il est né sous l’impulsion d’un jeune professeur, Geoffrey Bardon, qui a offert aux membres âgés de la communauté des toiles et des tubes de peinture acrylique, en les encourageant à y relater
les récits de leur “Rêve” pour les transmettre à la postérité. Le mouvement a vite pris de l’ampleur, à mesure que les anciens renouaient avec enthousiasme avec l’évocation de leur tjukuurpa ( “temps des ancêtres” ), autrement dit de leur “Rêve”, en y voyant une expression de leur héritage culturel. (…)
Le Rêve ordonne donc la terre selon un motif primitif, qui ne peut être altéré par l’action humaine qu’au risque de détruire le pouvoir du Rêve lui-même. La terre devient un tissu d’histoires, de rituels, de chants et d’événements hiérohistoriques qui garantissent aux Aborigènes leur place dans le monde. (…) Les personnages humains sont symbolisés par des U, les cercles évoquent des campements, les lignes ondoyantes, de l’eau, et les pointillés, des dunes du désert … »
A retrouver dans Ultreïa ! n°07
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