Yi JingLe grand livre du Yin-Yang
Pierre d’angle du mode de pensée chinois, le Yi Jing, le “Classique des Changements”, est un ouvrage unique, étrange et utile. Longtemps les Occidentaux l’ont méprisé, n’y voyant qu’une sorte de brouet divinatoire prélogique ayant la prétention d’expliquer le fonctionnement du monde par sa propre respiration, c’est-à-dire sans l’intervention d’aucun Dieu créateur. Aujourd’hui, le Yi Jing (on l’écrivait naguère “Yi King”) retrouve sa place parmi les diamants de l’intelligence humaine, à la fois en tant qu’éclairage de la dialectique des situations changeantes et aussi en tant que manuel stratégique d’aide à la prise de décision individuelle.
EXTRAIT: « Livre sans âge et sans auteur, le Yi Jing est un tout petit fascicule, son texte complet en chinois tiendrait moins de place que cet article. Ce mince livret est le résultat d’un étonnant processus de distillation intellectuelle qui a accompagné l’histoire chinoise depuis le XIIIe siècle avant l’ère commune (premières traces de l’écriture idéographique) jusqu’à la fondation de l’empire, mille ans plus tard. Fixé à l’époque de la dynastie Han (– 206 à + 220), le Yi Jing allait être placé au premier rang des “Cinq Classiques Confucéens” que tout lettré devait connaître par cœur pour concourir aux examens impériaux ouvrant la voie aux emplois mandarinaux. Pendant deux millénaires, il servira de vocabulaire et de référence intellectuelle à quasiment tout ce qui sera pensé aux abords du fleuve Jaune. »
Article à retrouver dans ULTREÏA! #15