À Sienne sur les traces de Catherine
En découvrant les deux extrêmes qui marquent si fortement le penchant siennois – beauté et violence, délicatesse et austérité – on saisit l’âme si obscure pour nous de Catherine de Sienne, son désir d’harmonie et d’équilibre et la rigueur implacable de sa prédication.
Extrait: « On n’approche jamais mieux Catherine de Sienne, la petite fille intrépide devenue la sainte éclatante, qu’en flânant dans la ville qui lui donna son nom. Et encore y a-t-il deux manières de l’entrevoir. La première, à la lumière de l’été. À cette saison, la beauté à laquelle cette cité a voué un culte, si puissant qu’elle nous oblige à l’adorer dès qu’on a franchi ses portes, emplit l’âme et l’épanouit. On comprend dès lors la vigueur de l’injonction de Catherine, lorsqu’elle écrit dans son Traité de la Providence ce qu’elle entendait de Dieu : “Que l’homme désire la beauté ! Je suis Beauté.” «