Les Raramuris, plus connus sous le nom de Tarahumaras, ont fasciné explorateurs, aventuriers et intellectuels, comme le poète Antonin Artaud qui vint les visiter en 1936. Réfugiés au nord-ouest du Mexique, refusant l’assimilation, ces Indiens indigènes entretiennent avec la Terre-Mère un rapport empreint de respect, ancré dans des pratiques agraires ancestrales ponctuées de grands rituels.
Les cérémonies qui ont lieu pendant la semaine de Pâques, où se mêlent catholicisme et symbolisme préhispanique, constituent pour eux la rencontre la plus importante de l’année.

EXTRAIT : « Les Raramuris, mot amérindien qui pourrait se traduire par “ceux qui ont les pieds légers” ou encore les “coureurs à pied”, représentent l’un des peuples indigènes les plus importants d’Amérique du Nord. Ils se sont réfugiés dans la région de la Barranca del Cobre ( ravins du Cuivre ), dans la sierra Madre occidentale, au nordouest du Mexique, lors de la progression des Espagnols au XVIe siècle. Cet univers hostile, situé dans le plus vaste ensemble de canyons de la planète, qui s’étend sur 75 000 km² avec des sommets pouvant culminer à 2 600 mètres, a préservé ces Indiens indigènes de la conquista espagnole. Hormis quelques chercheurs d’or, les blancs ne se sont en effet guère aventurés ici à la suite des missions jésuites.

Depuis quatre cents ans, les Raramuris n’ont eu de cesse de transformer leur mode de vie en s’adaptant au contexte de chaque époque traversée. »

A retrouver dans Ultreïa ! n°06

© Christophe CHAT-VERRE