Les philosophies du marcheur
Si marcher et philosopher peuvent paraître a priori des activités antinomiques, force est de constater que ce sont en fait des occupations hautement compatibles. La marche pourrait bien aider les philosophes… à mieux philosopher.
EXTRAIT : « Philosophie de la marche à pied… Est-ce seulement possible, envisageable, crédible ? La philosophie en a découragé plus d’un, par sa rigueur revêche, ses spéculations abstruses, ses démonstrations sèches et difficiles. Alors que marcher, mon Dieu… C’est d’une simplicité enfantine. La rencontre du marcheur et du philosophe paraît donc d’emblée trop forcée, la synthèse artificielle.
D’autant plus que, franchement, on imagine (avec raison) le philosophe plutôt sédentaire. Le regard perdu peut-être, mais solidement accroché à sa chaise, devant un bureau où s’amoncellent les livres, où se perdent les feuilles et les crayons, cerné d’étagères remplies. Plutôt que vagabondant dans les plaines. Et pourtant, je remarque cette insistance chez Nietzsche, Thoreau, Rousseau, à répéter : c’est par la marche que les idées nous sont venues, c’est par elle que nous avons pu écrire… »
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