Marcher pour disparaître et s'ouvrir au monde.
En quête de changement dans leur relation au monde, les hommes abandonnent leurs repères familiers pour se mettre en situation d’invention ou de redécouverte de soi. Les chemins de randonnée qu’ils empruntent se font alors chemins de vie…
EXTRAIT : « L’emprunt des sentiers revêt bien des significations. Il satisfait parfois une volonté de rencontres, de renouvellement, de sociabilité différente de celle de la vie courante, avec ses routines qui finissent par donner un sentiment de lassitude ou d’impasse. Pour d’autres, il est un souci de rupture, d’effacement du lien social coutumier, voire même de retraite, au sens d’un relâchement des contraintes de l’identité.
Certes, celui qui part à la rencontre des autres est aussi, parfois, en quête de solitude, d’éloignement d’une sociabilité qui ne le satisfait plus ou dont il désire se détacher un moment, mais il n’est pas nécessairement un ermite fuyant les contacts.
La marche est toujours sociabilité mais choisie par l’individu, elle ne s’impose jamais à lui. »
©Photos Simon Bugnon