Les voyages de Thérèse d'Avila
Elle « n’avait pas d’attrait pour la vie religieuse », la jeune Thérèse. Elle deviendra pourtant la plus grande mystique du christianisme.
Où trouvera-t-elle la force, elle qui ne « rencontra Dieu » que vingt ans après son entrée au Carmel, de réformer cet ordre dévoyé et de fonder des monastères à travers toute l’Espagne, bravant l’hostilité de l’Inquisition et de l’ordre établi jusqu’à son dernier souffle ? Une « détermination déterminante » et d’intenses grâces mystiques sont peut-être la clef de ce destin hors du commun…
EXTRAIT : « On l’appelait “l’Errante de Dieu”. Ce nom lui avait été donné, avec un certain mépris, par quelques inquisiteurs qui considéraient avec dégoût les tribulations spirituelles, et tout autant les voyages que Thérèse d’Avila entreprenait à travers l’Espagne pour fonder de nouveaux couvents selon la règle primitive du Carmel. En vérité, le terme d’“Errante” lui va très mal. Il suggère une marche sans but et sans repères, autant dire l’absolu contraire de la pensée et des voyages que cette mystique du Siècle d’or a entrepris. C’est qu’elle y mit tant de volonté, tant de “détermination déterminante” comme elle aimait à le dire ! »