Mâ Ananda MoyîQue sa joie demeure !
Comment une jeune femme quasi-illettrée, mariée à 13 ans, a-t-elle pu devenir l’un des plus grands maîtres spirituels de l’Inde du XXe siècle ?
Avec pour seul guru Dieu lui-même, elle parviendra à l’Éveil et son aura de sainteté subjuguera des adeptes de tous milieux et de tous pays.
Retour sur un parcours exceptionnel et un enseignement universel.
EXTRAIT : « Le feu brûle, nous brûle si on l’approche, qu’on le veuille ou non. Si vous approchez la Déesse sans le savoir, c’est la même chose. Bien sûr, un objet pris dans la glace ne flambera pas aussitôt. Mais le feu le léchera. Si vous approchez un être habité par la Déesse, cela risque de vous laisser des traces…” : tous ceux qui ont approché Mâ Ananda Moyî, l’une des plus grandes saintes qu’ait connue l’Inde, ont éprouvé ce souffle brûlant du divin à travers les mots et la présence de celle qui est considérée par certains de ses disciples comme l’un des avatars de la Grande Mère divine hindoue.
(…) Ce qui est aussi singulier avec celle qui est considérée comme un avatar, c’est qu’elle n’a pas besoin de guru, comme c’est de tradition dans l’hindouisme ; sa pratique est marquée par l’absence de maître. Elle répondra un jour à l’un de ses disciples que ses parents puis son époux furent ses guides. Et d’ajouter : “Maintenant, dans toutes les situations de la vie, tous les hommes et toutes les choses de ce monde sont mon guru. Mais une chose est certaine : l’Être unique suprême est le seul guide de tous.”
(…) Si l’on voulait pourtant résumer cet enseignement, on pourrait dire qu’il repose sur cette formule essentielle : “Il n’y a que Dieu ( le Soi ) partout. Lui seul est.” Pour Mâ, en effet, la seule chose digne d’intérêt ici bas est la quête du divin : “Dieu existe et il faut que je le trouve”, une phrase qui tel un mantra, doit être au centre de la vie de chaque homme.
© Illustration Sonia Privat ; DR
Découvrir un extrait du DVD Ashrams de Arnaud Desjardins, Alizé diffusion, 2007