L'obscure clarté de Dantepoète de la divine Lumière
Au firmament des plus grands poètes brille Dante, qui sut chanter mieux que personne l’Amour et l’Au-delà : en magnifiant les liens secrets qui unissent l’un et l’autre, mais sans livrer les clés de ses visions.
Souvent indéchiffrables, elles nous parviennent à travers les siècles comme les derniers feux d’une haute science médiévale disparue.
EXTRAIT: « (…) Mais le premier de tous est bien Dante, le “père” de la langue italienne, qui reçut de lui ses lettres de noblesse littéraire au tournant des XIIIe et XIVe siècles. Le premier, et peut-être le plus mystérieux de ces géants (…). À commencer par le plus fameux d’entre eux : son chef-d’oeuvre, la Divine Comédie, qui relate son voyage vers l’Au-delà. Traduit en français à de multiples reprises – entre 1921 et 1965 seulement, trente-sept éditions ou rééditions, complètes ou non –, ce poème hors pair a nourri une myriade de questions, analyses et spéculations, sans qu’aucun consensus ne s’établisse en matière de “dantologie”. Car depuis sept siècles qu’on lit, traduit et commente Dante, une nouvelle sous-discipline scientifique, ainsi nommée, a été nécessaire pour compiler et ordonner tant bien que mal ce colossal écheveau de discours, récupérations et controverses les plus variées. »
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Article à retrouver dans ULTREÏA ! #11
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