Rencontre avec Matthieu RicardLa beauté suprême, c'est la beauté de l'éveil, l'harmonie du cœur, la force de la compassion.
« La beauté suprême, c’est la beauté de l’éveil,l’harmonie du cœur, la force de la compassion. »
Entre Himalaya et France, entre méditation, écriture et photographie, spiritualité et science, le célèbre moine bouddhiste ouvre des voies de réflexion très actuelles.
Retour sur le parcours de vie d’un homme attachant.
EXTRAIT : « La beauté suprême c’est la beauté de l’éveil, comme on la voit chez le Bouddha, Kangyur Rinpotché ou Ramana Maharshi. La beauté c’est l’harmonie du cœur, la force de la compassion. La perfection intérieure rayonne en beauté extérieure. À la fin du Message des Tibétains, le documentaire d’Arnaud Desjardins, on peut voir une séquence silencieuse durant laquelle se succèdent, visage après visage, de grands maîtres, tous très différents,tous avec la même force. Vingt-cinq Socrate ou vingt-cinq saint François d’Assise, vivants, à notre époque. Cette unité dans la diversité était frappante. (…)
Dans le bouddhisme, on dit que la nature du Bouddha est en chaque être, comme une inaltérable pépite d’or. Cette pépite de “bonté originelle” peut être ignorée, négligée, voire tomber dans la fange, mais, comme l’or, elle ne s’altère jamais. J’ai parlé de cela à une vingtaine de détenus dans une prison de haute sécurité en France où l’on m’avait demandé de venir. L’un d’entre eux m’a dit : “C’est réconfortant parce que d’habitude, on nous dit : – Vous êtes, de prime abord, des pécheurs et en plus vous avez fait quelque chose d’horrible. Vous êtes donc doublement mauvais.” »
Rencontre à retrouver dans Ultreïa ! n°07