Mis à mal par l’émigration et la mondialisation, le chamanisme reste malgré tout très prégnant dans la société sud-américaine. Gardiens de savoirs immémoriaux, les chamans continuent de prodiguer soins et conseils, même s’ils ont bien conscience d’être sans doute la dernière génération à le faire…

EXTRAIT: « Dans sa maison qui ressemble à une église remplie de bougies, Francisco secoue un encensoir plein de copàl, l’encens des Mayas, en direction d’une image de Notre-Dame de Guadalupe. Icône d’une Amérique latine indigène et syncrétique qui a survécu à cinq siècles de conquêtes grâce à une résistance souterraine capable de tisser un ensemble de rites où l’écrit est remplacé par un réseau infini d’histoires et de rêves oraux. Aujourd’hui, l’émigration et la mondialisation sont en train de transformer radicalement ce monde mais les chamans continuent d’écouter les gens et leurs besoins, interprètes d’une réalité souvent impalpable mais bien vivante, comme les grands arbres abattus par les conquistadores.« 

Article à retrouver dans ULTREÏA! #15

©Enrico MARTINO