La cité interditesous le signe du yin-yang
Célébration d’une organisation symbolique, la Cité interdite de Pékin était destinée à rappeler aux Chinois la force fondatrice de leurs principes. Contrairement au château de Versailles, édifié pour glorifier une monarchie à travers son roi, ce palais impérial était donc avant tout un projet philosophique.
Nous vous proposons une (re)découverte éclairée de ce chef-d’oeuvre d’urbanisme symbolique…
EXTRAIT : « En décidant, en 1404, de transférer sa capitale de Nankin à Pékin, l’empereur Yong Le, de la dynastie des Ming, poursuit un triple objectif. Le premier est militaire : être au plus près des steppes où rôdent les Mongols afin de pouvoir intervenir immédiatement s’il leur venait l’idée d’envahir à nouveau les terres chinoises, comme ils l’avaient fait en 1271. Le second est symbolique : faire disparaître toute trace, visible et invisible, de cette cité que Gengis Khan avait conquise dès 1215, la rebaptisant Khanbalik ( la “cité du Khan” en mongol ), et d’où son petit-fils Kubilaï Khan avait étendu sur toute la Chine la dynastie mongole des Yuan. C’était une cité somptueuse, un chef-d’oeuvre d’urbanisme horizontal dont les hutong de l’actuel Pékin portent toujours témoignage. »
A retrouver dans Ultreïa ! #08
©Bruno Morandi