Henry Corbinun "fils des prophètes"
Élevé dans la tradition catholique, Henry Corbin va, encore jeune, se convertir au protestantisme luthérien, sous l’influence de Jacob Boehme et de sa sophiologie ( l’adoration de la Sagesse divine ) telle qu’on la trouve, entre autres, dans le Mysterium Magnum. Car toute sa vie, Henry Corbin aura cru en un “Féminin célestiel”, qu’il aura recherché dans l’ancienne Perse, et dont il aura fait revenir les traits au jour, et qui explique sans doute son mariage avec Stella Leenhardt, la fille du grand anthropologue, dont le prénom était probablement, à ses yeux, prédestiné.
Formé dans la tradition ésotérique ( en rendant à ce mot sa signification première,c’est-à-dire la compréhension de ce qu’un texte comporte de caché en son sein ), seule façon en ce temps de lutter contre un ultrarationalisme et un matérialisme débordants, Henry Corbin s’adonne à la métaphysique ; que ce soit celle des intuitions les plus profondes de Leibniz, celle de Hamann, celle de Jacobi, celles de Franz von Baader ou de Schelling ( grossement, la philosophie romantique allemande ). À moins que, dans la lignée de Maître Eckhart et de Boehme, il ne faille parler de “théosophie” ?
A découvrir dans ULTREÏA ! n°2
© Association des amis de Henry et Stella Corbin