AthosVoyage à la Sainte Montagne
“J’ai vécu sur l’Athos hors du temps, loin de l’activisme forcené de nos villes, dans un équilibre rare – sinon unique –entre nature et liturgie. La Sainte Montagne ne cesse depuis de m’habiter…”
EXTRAIT : « L’autobus a quitté Thessalonique depuis deux heures. Il s’enfonce dans les terres de la Chalcidique, se faufile au cœur de villages aux maisons blanches, serpente doucement vers le sommet d’une colline. Soudain, je vois l’étroite péninsule de la Sainte Montagne se découper dans la mer Égée. Terminus à Ouranopolis, “la ville du ciel”, un bourg dont toutes les activités sont tournées vers la République des moines, ce lieu unique au monde aux lois volontairement anachroniques.
Les rares non-orthodoxes autorisés à pénétrer sur la “presqu’île des Caloyers” – kalos ghérôn, “beau vieillard”, désigne les moines – sont obligés de faire leur demande des mois à l’avance pour obtenir un permis de séjour limité à quatre jours. Ils doivent décrire leur itinéraire et élire trois monastères parmi les vingt qui se partagent le territoire. (…)
Une véritable frontière sépare la Grèce sécularisée et l’État théocratique de la Sainte Montagne. L’Agion Oros n ’est abordable que par les eaux, au départ d’Ouranopolis. Lorsque le fidèle ou le curieux se présente au bureau des visas pour retirer son diamonitirion, il n’est pas encore conscient de sa métamorphose : son laissez-passer à entête de l’Athos va faire de lui un pèlerin. »
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