Pèlerinssur les chemins du Paradis
Dès la fin du IXe siècle, les pèlerins se rendirent au Mont-Saint-Michel pour vénérer l’archange de lumière. Depuis une vingtaine d’années, ces chemins de pèlerinage sont en pleine renaissance. Tout comme les miquelots qui les empruntent pour faire une pause dans leur vie et redonner un sens à leur existence.
EXTRAIT: « Madinnent la Renis – Quel est le chemin pour Rennes ?” C’est l’une des phrases qui figurent dans le lexique élaboré par le chevalier allemand Arnold von Harff, à la fin du XVe siècle. Parti à l’âge de 25 ans d’Erft, près de Cologne, il y revint trois ans plus tard après avoir couru le monde et recueilli de précieux renseignements sur les mœurs, les coutumes et la langue des pays traversés. À l’approche du Mont-Saint-Michel, le voyageur consigne avec précision son itinéraire : villages, ponts, rivières et forêts 1. Ces témoignages directs émanant de pèlerins du Mont-Saint-Michel, du Moyen Âge à nos jours, sont assez rares. Les historiens y ont donc ajouté d’autres sources de lecture : en sondant les archives, en décryptant le paysage et en interrogeant le patrimoine, ils ont retracé la grande histoire des miquelots (ou pèlerins du Mont-Saint-Michel ) qui, depuis qu’un oratoire dédié à l’archange s’éleva sur cet îlot battu par les flots, se sont pressés pour s’y rendre. »