Admirée, exploitée, crainte ou respectée, la fascinante abeille noue depuis la nuit des temps un lien privilégié avec l’humanité. 

Mais elle est aujourd’hui victime de cette proximité. Sa disparition annoncée saura-t-elle nous redonner le sens de la mesure ?

EXTRAITS : « Aux beaux jours, lorsque le soleil exulte, leurs visites assidues aux calices des fleurs et leur incessant charroi de pelotes et de nectar emplissent l’air d’une douce et persistante mélopée. Farouches, mystérieuses mais géniales, les “filles du soleil” s’épuisent à la tâche et fascinent les hommes. De tout temps et en tous lieux, l’organisation sans faille de ces “vierges laborieuses” tout autant que la nature véritablement prodigieuse de leurs productions ont frappé l’imaginaire.
Larme du dieu Rê tombée sur terre et – couplée au jonc – symbole du pharaon pour les Égyptiens, emblématique de la sagesse ( Platon ), de la résurrection des âmes, du verbe et de l’éloquence, de l’ordre et de la prospérité, l’abeille semble en effet avoir subtilisé “une parcelle de la divine Intelligence” ( Virgile ). Elle aurait même, si l’on en croit le Coran ( 16,68 ), reçu une “révélation” toute particulière de Dieu. »

A retrouver dans ULTREÏA ! 05 

Les images qui illustrent cet article sont issues du livre « Les routes du miel » édité en septembre 2015 aux Editions Hozhoni.

Retrouver ici un extrait à feuilleter. 

© Photo Eric Touneret in « Les routes du Miel » Editions Hozhoni – sept 2015