Cha no yuLa cérémonie du thé
“Expression la plus élevée du culte de l’instant présent au Japon”, selon l’essayiste et universitaire Katô Shûichi (1919-2008), la cérémonie du thé telle que nous la connaissons aujourd’hui a atteint le rang d’art spirituel dès le XVe siècle. Elle nous offre un moment hors du temps dédié à l’harmonie et à la paix.
EXTRAIT : « La dégustation du matcha (le thé vert réduit en poudre) fut introduite au Japon au XIIe siècle, par le moine Eisai (Yôsai). À l’issue d’un séjour en Chine où celui-ci avait fréquenté des temples du bouddhisme chan, il découvrit les vertus énergisantes de cette boisson consommée par les moines dans le cadre de leur pratique. Le thé y était considéré comme bénéfique et propice à la méditation assise. Eisai en rapporta quelques graines, qu’il confia à un moine de Kyoto, et en consigna les bienfaits dans le Kissa Yôjôki (“Préservation de la santé par la consommation du thé”). Son usage fut peu à peu adopté par la Cour, puis par l’aristocratie, les guerriers, les marchands, qui, sortant ce rituel de son cadre d’origine, allaient lui conférer une spécificité japonaise. (…) La cérémonie du thé, étant la pratique qui synthétise les divers arts (ikebana, calligraphie, poésie, encens…), constitue encore une éthique et une voie unique en ce qu’elle prône l’harmonie avec la nature, le respect entre les êtres humains, la parcimonie dans le choix des ustensiles et qu’elle offre la possibilité de se libérer des sollicitations permanentes de nos modes de communication contemporains. »
A découvrir dans ULTREÏA ! N°3
© Elodie Laleuf et Ultreïa!
Visionner la rencontre avec le Maître de thé Gilles MAUCOUT (Paris)