Milarépa, le vagabond nuLe "maître des maîtres" tibétain
Son parcours spirituel, d’abord tragique, criminel, puis terriblement rédempteur et finalement allègre, est l’un des plus foudroyants qu’ait jamais accompli un être humain. Dix siècles plus tard, l’enseignement de “Mila-vêtu-de-coton” garde son pouvoir d’arrachement aux vicissitudes du monde, de mise en altitude de l’esprit…
EXTRAIT : « Quinze années durant, avec Marie-José Lamothe qui inlassablement traduisait ses oeuvres, j’ai vécu dans la rumeur des chants de Milarépa et souvent sur les sentiers de ses pérégrinations au Tibet et au Népal. Pour quelqu’un qui est né en 1040 et qui a rejoint la Claire Lumière en 1123, la qualité, l’intensité, l’évidence d’une telle présence ont de quoi étonner ceux qui s’en remettent et se soumettent aux illusions du temps.
Car Milarépa est présent. Sa Vie, ses Cent Mille Chants (qui sont en effet cent mille et plus par les échos répercutés de vallée en vallée), tout cela tient du récit d’aventure, de l’épopée, du florilège, mais aussi de l’art de vivre infiniment avec moins que rien. Il s’agit en effet de l’évocation minutieuse, d’abord tragique, atroce, criminelle, puis terriblement rédemptrice et finalement allègre, de l’un des parcours spirituels les plus foudroyants qu’ait jamais accompli un être humain. »
Les nombreux thankas illustrant cet article appartiennent au monastère d’Hémis (Ladakh). Très rarement exposés, ils ont été exceptionnellement sortis afin que Marie- José Lamothe puisse les photographier.