Le cantu in paghjella de CorseUn héritage sans testament
Plus personne n’ignore la production vocale corse et ses voix au timbre si singulier.
Le chant rythme la vie de l’île depuis des siècles : la vie profane comme le calendrier religieux,les manifestations de joie comme l’accompagnement des deuils. Étrange paradoxe, cette communauté qui a la réputation de ne guère parler s’exprime, intensément. Par le regard et le chant…
EXTRAIT: « Parmi les nombreux types de chants et de musiques affectionnés par les Corses, il en est un méconnu et menacé de disparition : le cantu in paghjella profane et liturgique.
C’est la raison pour laquelle, en 2009, la communauté des praticiens de ce chant a demandé – et obtenu – son inscription sur la liste de sauvegarde d’urgence de l’Unesco. (…) Ce chant, si difficile à interpréter, est une vibration que l’on ne peut ressentir sans y être totalement immergé. Comme l’explique Françoise Albertini, “le langage de l’oralité se transmet par imprégnation, il communique un message et, dans le même mouvement, il constitue une communauté.” Il n’est pas qu’une façon d’être au monde, il est une vision du monde : trois voix se succèdent, se superposent et se mêlent les unes aux autres, concourent à l’harmonie sans qu’aucune d’entre elles ne perde sa singularité. »
A découvrir dans ULTREÏA ! n°3
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