On ne présente plus le célèbre chantre de la modération, de l’agroécologie et de la “sobriété heureuse”, Pierre Rabhi. Sa rencontre impromptue avec Paul Watson, le non moins célèbre samouraï des mers, “pirate” sauveteur de baleines et de phoques, n’en était que plus attendue.

Elle nous révèle une singulière complémentarité et une vraie complicité.

EXTRAIT de la rencontre – à retrouver dans son intégralité dans ULTREÏA ! 04

« Ultreïa ! :Vous êtes tous deux des enfants de la nature, d’une nature rude et somptueuse, le Sahara pour l’un et l’île de Terre-Neuve pour l’autre. Quoique tous deux très différents, voire opposés dans vos comportements, à l’instar de vos contrées d’origine, vous semblez habités d’une même détermination à défendre la terre et la mer. D’où vous vient cette obligation morale qui vous conduit à contester depuis si longtemps le sort que l’homme réserve aujourd’hui à l’écosystème ?

Paul WATSON :Je crois qu’il est important d’avoir des approches aussi diversifiées que l’est la biodiversité. (…) Les océans sont les grands oubliés de la planète. Celle-ci est entièrement parcourue d’eau et nous-mêmes, nous sommes essentiellement faits d’eau. Tout est cycle. L’eau que nous buvons a coulé dans le sang d’un dinosaure ! Le message que nous devons faire passer à tout le monde, c’est que si l’océan disparaît, nous disparaîtrons aussi…

Pierre RABHI :Il est très difficile de savoir ce qui nous détermine. Pour moi, la vie a un sens, même si on ne peut pas définir lequel. La planète est belle. Et c’est cette beauté qui m’a déterminé. J’ai même eu l’ambition d’écrire un poème sur cette beauté et sur son histoire. La planète aurait parlé d’elle, de sa création, de sa magnificence. (…) »

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