La quête des frontières
Quand le voyage devrait vous inciter à l’apaisement, à la sérénité, il vous contraint parfois à l’énervement. Non pas pour des histoires de tracasseries administratives, d’auberges qui n’existent pas, de pistes transformées en sentes improbables : à ces déboires, on finit par s’habituer, et c’est là tout le charme des périples. Les caravansérails fantômes et les gabelous obtus existent après tout depuis Marco Polo.
Non, il s’agit plutôt des frontières ! On nous assure que le monde est ouvert, globalisé, devenu un hypothétique village planétaire. Las ! On se cogne à des murs, on s’empale sur des barbelés, on se frotte à des cohortes de gardes.