Henri Le SauxMystique chrétien et sage hindou
Comment intégrer les valeurs culturelles et métaphysiques de l’Inde dans la pensée chrétienne ? Telle est la question à laquelle s’efforcera de répondre le père Henri Le Saux tout au long de sa vie. Être complexe, partagé entre sa foi et sa fascination pour l’hindouisme, il s’affirmera en Inde comme un authentique sannyasi chrétien.
EXTRAIT : « La vie d’Henri le Saux est un paradoxe vivant : du “moine de Kergonan, tondu et rasé” au “swâmiAbhishiktânanda (félicité de l’oint du Seigneur), barbu et chevelu ”, quel parcours semé d’obstacles canoniques et d’angoisses mystiques ! Ayant fait vœu de stabilité, mais tenté par les pèlerinages les plus lointains ; ermite atteint d’un prurit de paternité spirituelle ; séparé du monde, mais ne se dérobant pas à des visites reçues ou rendues ; “accepter de demeurer pour toujours en ma grotte en silence, sans nul souci de témoigner ”, mais vagabond de l’Absolu et photographié complaisamment à chaque étape ; autodidacte, mais toujours à la recherche d’un maître ; anti-intellectuel : “le sannyasi n’est pas normalement un « studite », livres comme hommes sont des distractions”, mais achetant et dévorant les livres de théologie : “Pourquoi tous ces livres ?” lui demande un ascète hindou qui le visite. Il est tiraillé entre sa nationalité française (bretonne même !) et son attrait pour l’Inde : “Je serai toujours, quoi que je fasse, l’étranger.” »
Article à découvrir dans ULTREÏA ! n°2