La roue du tempsLe mandala de Kalachakra
Au Tibet, il faut avoir suivi trois ans d’apprentissage, artistique et philosophique, avant d’être autorisé à exécuter un mandala de Kalachakra – ou “Roue du temps” – en sable. S’il y a des mandalas de Kalachakra sculptés ou peints, le rituel le plus abouti veut qu’un Kalachakra soit réalisé en poudres colorées pour pouvoir ultimement être dispersé dans un cours d’eau, en un dernier geste symbolisant l’impermanence.
EXTRAIT : « Les moines travaillent avec une extrême concentration. À l’aide de règles, d’un compas, d’une corde. Ils tracent un diagramme sur le support horizontal, à hauteur de la taille, peint en bleu ou en grenat – bleu, comme le cœur du mandala ; grenat comme les habits monastiques. Déjà, des précautions extrêmes sont prises, évoquant celles de chirurgiens opérant un malade ; car la moindre faute dans ce tracé régi par des siècles de pratique rendrait inopérante cette “Roue” qui doit précipiter l’avènement d’une ère de paix sur terre. (…) Kalachakra n’est donc pas qu’un exercice intellectuel. Il ne suffit pas de savoir déchiffrer un mandala, interpréter son symbolisme. Il faut encore s’abandonner à lui, s’en imprégner, le faire entrer en soi. »
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© Photos Olivier Adam